vendredi 9 mars 2007

Wadja: "Cuire la saint-jacques comme un gros steak"



Lundi dernier, j'aurais pu atterrir . J'ai finalement mangé au Wadja, institution bistrotière de Montparnasse. Nos ancêtres les gaulois? Oui pas moins! J'ai failli me laisser embringuer dans une histoire de beauferie à 37 euros par tête de pipe et encore sans le gros rouge qui tâche. Heureusement, le Fooding est venu à ma rescousse. Heu... "Si on allait au Wadja plutôt?" Genre, je suis un habitué...

Le Wadja est un bistrot ou un néo-bistrot, selon qu'on parle la langue d'Alexandre Cammas ou de Jean-Claude Ribaut. En gros, un petit resto pas cher où on mange des plats mijotés au goût du jour. Décors simple, ambiance début XXeme Toulouse-Lautrec bobo. Service à la tête du client et apparemment nos têtes ne leur revenaient pas ce soir là. Dix minutes pour du pain, 20 pour de la San Pé... Plus chiant encore: mon frère et mon cousin, arrivés 25 minutes avant moi au resto, sont restés à table comme des cons sans qu'on leur propose ne serait-ce qu'une bouteille d'eau. Classe!

Dommage parce que l'assiette est bien sympa au Wadja. Et les prix assez riquiqui. 15 euros le menu, le soir. Bon à ce prix là, on a du light mais quand même. 15 euros le soir à Paris, à part MacDo, je vois pas. J'ai quand même tapé dans la carte, nanti que je suis. Tartine à la sardine fraîche et saint-jacques aux épinards. Bien fait, simple et de bon goût. Impeccable cuisson des saint-jacques à peine jetées sur leur plancha. Parce que moi j'aime la saint-jacques quand elle est cuite comme un gros steak. Grillée sur le dessus et crue à coeur. Elle doit être fondante à l'intérieur sinon elle chewing-gumme. Affreux. Les épinards très bien. La petite sauce au beurre idem.

Pas de dessert pour moi, j'ai piqué dans le moelleux au chocolat de mon frère. Bon comme toujours. Ni moins, ni plus. C'est la science des cons le moelleux au chocolat, vraiment. Même Picard le fait pas trop mal. Moi, j'ai découvert ce dessert il y une quinzaine d'années dans un restaurant qui s'appelle La Petite France à Maussane dans les Alpilles (13). Un ancien 1 étoile qui faisait une cuisine classique, excellente quoi qu'un peu riche. Et moi qui n'aimais pas les desserts (c'est toujours le cas mais moins), j'ai trouvé mon maître ce jour là. Depuis, j'ai appris que c'était une invention de Michel Bras de Laguiole. Je me languis de goûter sa version. Car on préfère l'original à la copie, non..? Ooops je me perds là.

Bonne adresse donc ce Wadja. Picasso, Modigliani, Picabia venaient y traîner, parait-il, au siècle dernier. Le chef d'aujourd'hui s'appelle Thierry Coué, un ancien de chez Senderens. Décidément, on n'en sort pas...
F.
nb
NB: on a payé 92 euros pour trois personnes avec une demi bouteille de vin à 22 euros (un peu cher), une San Pellegrino et pas de café.

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