dimanche 11 mars 2007

Le Riad: "Depuis mille et une nuits, le bouche-à-oreille en vantait les mérites"



Dans le centre historique d'Aix-en-Provence, on ne se déplace quasiment qu'à pied. Le choix d'un restaurant est donc généralement fonction du rapport qualité-prix-distance. Et ce vendredi soir à 21h35, à la sortie du boulot, le niveau de flemardise était si élevé qu'il fallait vraiment accorder du crédit à la réputation du Riad pour que nous nous rendions à trois de la rue de l'opéra à la rue Lieutaud. Depuis mille et une nuits (au moins), le bouche-à-oreille vante les mérites de cette bonne table aixo-marocaine et de sa cour intérieure, vestiges de l'ancienne abbaye des Cordeliers. De fait, passée l'entrée saturée de poufs en cuir chatoyants et de photophores en fer forgé, on se retrouve vite à l'extérieur, sous l'une des tentes du restaurant. Dire qu'on s'y croirait serait un peu exagéré mais la sensation de dépaysement est bien agréable. Ceci dit, c'est dans l'assiette que ça se passe.

Justement, ça passe bien et même très bien alors que les cuisiniers marocains ont parfois tendance à enrichir exagérement leurs spécialités. C'est du moins l'expérience que j'en ai, sur un axe Marrakech-Marseille. Histoire de faire léger, Alexandra, Jean-Michel et moi-même avons boudé les pastillas ou autres briwattes et opté pour des tajines. Veau et fonds d'artichaud en ce qui me concerne, arrosé d'un agréable vin gris (donc rosé) venu des contreforts de l'Atlas. Cuisson impeccable, produits savoureux, semoule fine préparée avec soin (et je m'y connais, ma grand-mère Louise m'infligeait des séances de roulage de la graine à la main). Visiblement, Jean-Michel goûte fort son tajine de kefta (viande hâchée) aux oeufs et Alexandra est aux anges avec son tajine poulet, figues, amandes.

Les pâtisseries sont à l'unisson mais je n'en ai eu qu'un mince aperçu, pité dans l'assortiment de ma voisine, mon régime perpétuel m'obligeant à me contenter d'un échantillon, effectivement savoureux. Et, honte suprême, j'ai choisi de terminer par un café plutôt que par un thé à la menthe ; c'est bien la peine d'aller dans un restaurant marocain, tiens. Le service était professionnel et souriant et l'addition d'autant moins douloureuse que je me suis laissé inviter, encore merci les gars. Mais même en payant, je reviendrai, croyez-moi, comme dit Arnold.
J.
a
NB: n'ayant pas payé, je ne peux qu'estimer la note à environ 25 euros par personne. Il y a des menus à 28 euros et 34 euros.

3 commentaires:

Cocotte a dit…

Je croyais que c'était un sacrilège pour les Marocains, la semoule avec le tagine...?

Macaron a dit…

Et pourtant moi c'est comme ça que je le préfère le tajine. J'aime les sacrilèges, miam! :p
F.

Cocotte a dit…

Oui alors c'était un post d'outre-tombe, à l'époque je cherchais surtout à faire mon intéressante pour me faire inviter... ce qui a donné naissance au premier com jamais posté sur S&P. Auquel aucun des contributeurs n'avait répondu jusqu'à ce jour!!