lundi 7 avril 2008

Un an à l'envers

(Photo 3MyR)
Parce que ce serait dommage de passer à côté d'une année de poilade au restaurant, voici un petit récapitulatif hautement personnel de 2007/2008 avec une bonne dose de mauvaise foi comme on l'aime.

-Lauracée (Marseille, Christophe Négrelle): Petite rue derrière le palais de justice, un resto type bistrot qui cuit le porc comme personne et qui sert une cuisine de maître pour 20 à 30 euros. Ca existe pas ça à Marseille? Ben la preuve que si. Pas sûr que notre Gégé Passedat local fasse aussi bien à ce prix là. Incontournable.

-Fogon (Paris, Alberto Herraiz): "Fogon y aille", comme j'aurais dit à des potes dont j'entends déjà les rires gênés. Pour goûter les tapas qui déboulent à 100 à l'heure les uns après les autres: des crustacés, du sucré-salé, du poisson juste cuit avec le vin au verre. L'Espagne c'est chouette, mais c'est parfois un peu trop gras.

-Le Paul Bert (Paris, Bertrand Auboyneau): C'est du bistrot coco. Avec sa tête de veau, son zinc vieillot, son cabillaud et sa carte des vins costauds. Bon je trouve pas de rime en "o" pour son Paris Brest qui (et Clément ne me contredira pas) ne rime qu'avec "best".

-La Table de Sébastien (Istres, Sébastien Richard): Le will be du coin à en croire à peu près tout le monde. Le déjeuner sur la terrasse à la mi-saison est agréable. Le menu à la tête du client itou. La tarte au citron déstructurée (dites si j'écris trop de gros mots) m'a bien plu. Le reste moins. Y'a le peps mais manque les goûts. A revisiter pour vérifier tout ça.

-Cilantro (Arles, Jérôme Laurent): Le meilleur restaurant d'Arles! Non, ça va, si on peut plus rire. Pas facile de faire de la peinture quand on a son atelier à côté de celui de Leonard de Vinci. Et pourtant, Jérôme Laurent du Cilantro fait un entrée-plat-dessert admirable. Acidulé, plein de légumes, cuissons parfaites. Du très trèèèès bon.

-Le Chateaubriand (Paris, Inaki Aizpitarte): La claque magistrale. Mon conseil: barrez immédiatement de votre carnet d'adresses les idiots qui disent que c'est l'endroit des branchouilles sans estomac. C'est archi-faux. La cuisine d'Aizpitarte le basque est d'une simplicité stratosphérique. La viande, point. La sauce, c'est tout. Le légume, ça suffit. Mais c'est bon, mon Dieu. Quand je suis heureux, j'ai une espèce de montée d'excitation en moi. Ca me l'a fait au Chateaubriand.

-Ze Kitchen Galerie (Paris, William Deleuil): J'y ai vu François Hollande la deuxième fois où j'y suis allé.
nb
-La Bastide de Moustiers (Moustiers-Sainte-Marie, Eric Santalucia): (Cette mini-chronique doit être lue avé l'accent). Putain que c'est beau la Provence! La Bastide en pierres, l'huile d'olive, l'amande et la fleur de courgette. Et ce con de Ducasse qui vient nous apprendre à nous comment on fait les légumes au lard et le veau fermier. Non mais dis! Bon maintenant qu'il a compris comment on fait, pourquoi il les violente pas un peu plus les recettes hein? C'est un peu dommage.

-Le Kyoto (Salon-de-Provence): Hé on essaie le japonais? Moi qui me plaignait, il y a une chronique de cela, de n'avoir rien à me mettre sous la dent chez moi. Me voilà fort marri. Car le Kyoto c'est du sushi bien fait, du poisson bien frais (pas dur, il est à côté du poissonnier, mais bon), de la verdure nippone pas conne. Et en plus Kyoto c'est la ville de Nintendo et de Miyamoto. Tout est dit.

-Une Table au Sud (Marseille, Lionel Lévy): Y'a les souvenirs d'assiettes et les souvenirs pieds sous la table, caresses mignones et bisou sur l'épaule. C'est un peu tout ça le déjeuner chez Lévy. Premier rayon de soleil de l'année, premier resto en amoureux. Les critiques (les vrais...) parlent de cuisine d'auteur. Milkshake de bouillabaisse, variation de foie gras et j'en passe. Un beau moment. Si c'est de l'auteur, c'est pas du chabadabada.

-La Bastide Saint-Antoine (Grasse, Jacques Chibois): J'aime pas la Côté d'Azur. C'est trop trop comme disent les Anglais qui eux par contre raffolent de la French Riviera. Chibois est un grand à ce qu'il parait. Le risotto au homard, la caille rôtie, l'huile d'olive parfumée... Oui, oui c'est bon. Mais... Mais j'aime pas la Côte d'Azur.
F.

3 commentaires:

Cocotte a dit…

Y en a qui commencent leur lovestory chez Lévy, d'autre autour d'une gazinière... Je joue pas dans la même catégorie. Sauf si un certain J. arrive à nous faire bouffer à l'oeil chez ledit Sébastien...

Macaron a dit…

Ouh la! C'était pas le début loin de là. Nous, ça a commencé... ouai avec un verre de Champagne, ok. Mais c'était un peu le hasard. Ca a très vite tourné autours d'une gazinière aussi.
F.

Cocotte a dit…

Me voilà rassurée:)